Annouchka Gravel Galouchko
MA MISSION D’ARTISTE
En lien avec l’édition
« Je me moque de la peinture. Je me moque de la musique. Je me moque de la poésie. Je me moque de tout ce qui appartient à un genre et lentement s’étiole dans cette appartenance. Il m’aura fallu plus de soixante ans pour savoir ce que je cherchais en écrivant, en lisant, en tombant amoureux, en m’arrêtant net devant un liseron, un silex ou un soleil couchant. Je cherche le surgissement d’une présence, l’excès du réel qui ruine toutes les définitions. » Christian Bobin
Ce que je cherche avant tout lorsque j’illustre une histoire, écris, peints ou chante, quelque soit le médium, c’est une révélation qui servira ma quête d’harmonie. Pour moi, tout peut devenir dans les actes banals du quotidien, une occasion pour me relier à l’autre et à notre source commune. C’est à cette source génératrice de liberté et de joie que nous nous abreuvons et que pourtant nous oublions facilement dans cette existence agitée.
L’art nourrit le cœur. Il est un moyen extrêmement puissant pour comprendre notre voyage parfois si douloureux. Face à l’immensité de notre ignorance, le miroir de la création peut nous guider dans ce voyage vers l’inconnu parfois si difficile. À mes yeux, la qualité principale d’une œuvre n’est pas qu’elle soit narrative, représentative, abstraite ou autre; mais bien qu’elle témoigne d’une présence-réalité vitale insaisissable conceptuellement, ce que les Japonais appellent le yugen. Pour moi, c’est en cela que l’oeuvre devient universelle, transcendant le temps et les modes.
Alejandro Jodorowsky dit que, dans son enfance, la lecture des contes l’a empêché de mourir, car il y a trouvé une nourriture qui a réenchanté son existence difficile d’alors.