Une exploration à travers la gestuelle par la peinture fut à l’origine de ma démarche artistique pour découvrir une part d’âme qui se dévoile. Cette manière de m’exprimer est encore présente, bien que je sois influencée par les reliques d’un patrimoine révolu. Étant née au milieu du XXe siècle, période charnière entre deux pôles, culture paysanne et début de la révolution tranquille, cela donne lieu parfois à des dualités dans ma pratique où les valeurs s’entrechoquent.
Louise-Andrée Lalonde
Explorer la complexité humaine m’offre une richesse et un champ d’action sans limite. C’est à cette eau que je puise mon inspiration.
Mes préoccupations orientées vers des projets inspirés de l’art populaire sont empreintes du désir de valoriser ceux que nous transportons collectivement dans notre ADN. Ces œuvres, qui oscillent entre l’histoire et la modernité, opposent des matières organiques (feuilles, branches, écorces, textile et objets recyclés) à des matières plus actuelles (plastique, mylar et plexiglass).
Dans mon cheminement, s’insère une autre préoccupation. Il s’agit d’un questionnement à propos de la maîtrise du savoir-faire et l’impact de la transcription du sujet sur l’image que l’artiste se fait de lui-même. Je tente de défaire ce carcan par la spontanéité du geste en me libérant du jugement qu’il pourrait susciter. Ainsi ma recherche de l’authenticité primale a préséance sur le rendu de l’œuvre.
